
Munkhbolor Ganbold
Mongolie
Période
13/08/24
30/09/24
Munkhbolor Ganbold (Mongolian: Ганболдын Мөнхболор), également connu sous le nom de Munkkh, est un artiste contemporain mongol ayant participé au Pavillon de la Mongolie — Lost in Tngri à la 57e Biennale de Venise en 2017.
Né en 1983 à Oulan-Bator, il appartient à une génération d’artistes marquée par les profonds bouleversements de la Mongolie dans les années 1990. Il a étudié au Green Horse Mongolian Contemporary Art College, à l’Université des Beaux-Arts et de la Culture de Mongolie, puis à la Muthesius Fine Art College de Kiel, en Allemagne.
Après ses études en Allemagne, il s’installe à Stockholm pendant cinq ans, exposant en solo à l’Edsvik Konsthall, Sergels Torg et Gallery Haengmattan. De retour à Oulan-Bator en 2012, il rejoint le Blue Sun Contemporary Art Group, avant de co-fonder en 2013 le mouvement artistique "Human Nature Love Freedom", qui a réalisé 12 projets dans des espaces publics et galeries jusqu’en 2019.
Ses œuvres, exposées en Mongolie, aux États-Unis, en Italie, en Corée, à Taïwan, en Chine et en Allemagne, intègrent des matériaux trouvés, souvent déchirés et réassemblés. Son installation Karma of Eating à la Biennale de Venise 2017 dénonçait les dégâts écologiques causés par l’élevage des chèvres cachemire en Mongolie.
Pendant sa résidence...
Les motifs abstraits, les figures symboliques, les objets et les couleurs vives caractérisent la plupart des premières peintures de Ganbold. Avec le temps, il a développé des techniques complexes pour créer des peintures-collages de grande envergure, où il utilise la méthode mongole traditionnelle de l’appliqué pour assembler des fragments déchirés de ses anciennes œuvres ainsi que des objets et matériaux trouvés dans la rue. Plus récemment, il a commencé à réaliser des installations in situ en deux et trois dimensions, juxtaposant ses œuvres à des objets aléatoires et à des images vidéo. Ces créations naissent souvent spontanément, en dialogue avec le caractère du lieu.
Ganbold considère le processus d’exposition comme une quête visant à explorer différentes solutions pour investir un espace, en utilisant des images, objets et matériaux collectés à Taipei, qu’il assemble avec ses œuvres réalisées à Oulan-Bator. Il invite également les visiteurs à participer à ce processus tout au long de l’exposition, en laissant la plupart des éléments mobiles, permettant ainsi aux interactions de modifier leur disposition et d’offrir de nouvelles significations et fonctions grâce à ces réarrangements.
Les peintures, images, vidéos, objets et matériaux, paradoxalement installés dans l’espace d’exposition, contiendront des éléments et des symboles associés à divers contextes politiques, religieux, culturels et historiques. L’idée principale de son travail est de proposer une expérience en constante évolution, où les visiteurs peuvent observer les mêmes objets sous différentes configurations, générant ainsi un sentiment de changement et de transformation. Ce processus offre aux spectateurs la possibilité d’explorer et de jouer avec l’espace, une opportunité de développer de nouvelles idées, de découvrir diverses connexions et d’élaborer leurs propres interprétations.
(Texte : MOCA TAIPEI)