
Mariko Sugita
杉田真理子
Japon
Période
15/10/24
15/12/24
Mariko Sugita est une designer urbaine et commissaire d’exposition indépendante basée à Kyoto, Japon, spécialisée dans la culture architecturale et urbaine.
Elle a obtenu son master en 2016 dans le cadre du programme Euromaster 4CITIES en études urbaines, qui l'a menée à Bruxelles, Vienne, Copenhague et Madrid. Après avoir travaillé pendant trois ans en tant que consultante en urbanisme à Tokyo, elle a cofondé en 2021 le studio de design expérientiel urbain "for Cities". À travers cette plateforme, elle organise des projets de design et de revitalisation urbaine au Japon et à l'international, en mettant en place de nouveaux programmes dans les domaines de l'urbanisme, de l'architecture et du développement urbain, avec un accent particulier sur les collaborations culturelles internationales.
En parallèle, elle a fondé le label d’édition et plateforme de recherche “Traveling Circus of Urbanism”, dédié à la narration et à la recherche urbaine à travers le voyage. Ces dernières années, elle s’est investie dans la revitalisation du quartier de Jodoji à Kyoto, en préservant et rénovant elle-même des bâtiments historiques abandonnés, tout en accueillant des artistes et designers en résidence, des expositions et des ateliers collaboratifs.
Depuis 2023, elle dirige "Bridge Studio", un espace artistique polyvalent installé dans une ancienne clinique construite en 1934. Cet espace est devenu un centre pour la communauté créative internationale, accueillant des artistes, designers et acteurs culturels de divers horizons.
Pendant sa résidence...
En tant que designer urbaine, chercheuse indépendante et commissaire d’exposition formée en urbanisme, son travail explore souvent les concepts de métissage culturel et de mobilité.
Lors de son séjour à Yilan, elle a été inspirée pour la première fois par l'impact de l'industrie forestière sous la colonisation japonaise sur le développement de Luodong. Elle s'est particulièrement intéressée à la manière dont d'énormes arbres étaient transportés des montagnes vers les villes et les ports, avant d’être envoyés au Japon. Ces "objets diasporiques" transnationaux ont non seulement modifié les environnements architecturaux, mais ont aussi profondément influencé la vie des habitants.
Elle a également exploré l’histoire du camphre, une substance extraite du camphrier, qui a autrefois généré d'énormes profits pour le gouvernement japonais à Taïwan. Pourtant, derrière son apparence cristalline blanche et anodine, se cache une histoire sombre : celle des conflits entre l'armée japonaise et les peuples autochtones de Taïwan, un pan d’histoire encore méconnu au Japon.
Elle se consacre à la collecte d’histoires traversant de vastes territoires et mène des recherches et expositions sur le terrain grâce à son "Kit de recherche itinérant". Cet outil portable, conçu pour tenir dans une valise, peut être assemblé en 15 minutes, lui permettant ainsi d’explorer et de présenter ses recherches partout et à tout moment.